mercredi 31 octobre 2012

2012 : Année érotique

- Je parlerais bien "sexe". 
- Parler sexe ? C'est peut-être une drôle d'idée, quand même.
Ce bref échange entre moi-même et moi pointe un élément clé du parcours (même court) de l'hypofertile et de l'infertile : la parfaite dissociation du sexe et de la reproduction.

Une amie (fertile) m'expliquait il y a quelques mois (12 mois, en fait...) :
- Il semblerait que l'idéal, ce soit de faire l'amour juste après la FIV. Afin de lier, même artificiellement, même symboliquement, l'acte sexuel et la procréaction.

J'avais opiné du bonnet.
Me disant que, oui, sûrement, mais quand même, la FIV, je n'en étais pas là !

Si elle me redisait la même chose aujourd'hui, j'opinerais sûrement du bonnet.
Mais je n'en penserais pas moins.
Ou alors...

Ou alors je pourrais lui expliquer que non. ça n'a pas grand chose à voir, tout ça.
Que pour faire un enfant,
ce n'est pas le sexe de MonMari que l'on introduit dans mon corps.
Mais des speculums
Ou des sondes vaginales.
Ou du produit de contraste à base d'iode.

Et que le sexe, c'est autre chose.
C'est ce que l'on fait quand MonMari et moi sommes tellement fatigués/ heureux/ détendus,
que l'on parvient à oublier, quelques instants, que l'on veut un enfant...

2 commentaires:

  1. Tiens tiens, cette dissociation est celle qui me vient à l'esprit en ce moment... Sexe et procréation, vu que çà ne veut pas se lier, et bien je suis plus sereine en les dissociant... L'IAC arrivant, eh bien c'est aussi une part de soulagement. La médecine pour procréer, le sexe pour s'amuser. Basta, trop fatiguée.

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    1. Dissocier sexe et procréation : voilà une chose qui pourra t'aider à faire ce deuil du "bébé couette" dont tu parlais dans ton dernier article !
      Cependant, je dois bien l'avouer, il y a aussi le revers de la médaille... Certains soirs, lassitude aidant, il m'arrive de me dire "A quoi bon faire du sexe, puisque, de toutes façons, ça ne nous mènera à rien ?". Pas si facile de renoncer à la fonction procréatrice de la sexualité... Oui, je crois que, pour moi, le deuil à faire est là.

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